Les concepts & principes de la naturopathie.
La naturopathie ne date pas d’hier car elle fait partie des grandes médecines traditionnelles qui se sont développées sur toute la planète depuis des millénaires. Celle-ci s’appréhende comme la première démarche que l’Homme a fait pour se soigner naturellement. .
Le Larousse la définit comme « un ensemble de méthodes de soins faisant partie des médecines douces et visant à renforcer les défenses de l’organisme par des moyens considérés comme naturels – hygiène de vie, diététique, massages, phytothérapie »
Une source issue d’une inadéquation physiologie et choix de vie
Le concept de la naturopathie repose en effet sur l’idée que l’origine de la plupart des troubles physiologiques, des plus petits jusqu’aux maladies importantes, ont pratiquement toujours une source issue d’une inadéquation entre le fonctionnement normal pour lequel la physiologie est prévue et les choix de vie.
Le terme naturopathie (« nature’s path » ou le « sentier de la nature »)
Inventé par le Docteur John Scheel à New York en 1895 mais l’art de guérir, mobilisant le monde la nature était déjà présenté jusqu’alors sous d’autres termes comme « physicopathie » ou « thérapie manuelle ». C’est en 1902 que Benedict Lust rachète le nom pour créer sa première école de naturopathie, l’American School of Naturopathy. Au sein de cette institution, se forme un nouveau courant de pensée rassemblant des techniques empiriques de soins : herboristerie ; nutrition ; hydrothérapie ; hypnose. De même, Benedict Lust est à l’initiative du premier regroupement professionnel de naturopathes, appelé « L’American Naturopathic Association ». Et en ce 1920, ce ne sont pas moins de 18 écoles qui sont ouvertes.
Mais la naturopathie tire ses racines bien plus tôt dans l’Histoire de la Santé. En effet, on doit cette connexion déjà étroite entre la Nature et les pratiques médicales à Hippocrate, considéré comme le « père de la médecine » qui, avec son fameux serment, pose les grandes bases de la naturopathie :
· « Primum non nocere » (d’abord ne pas nuire) : minimiser les effets secondaires et ne pas supprimer uniquement les symptômes
· « Vis medicatrix naturae » (la voie de la nature guérisseuse) : améliorer le processus d’auto-guérison
· « Tolle causam » (identifier la cause) : chercher la cause de la cause
· « Deinde purgare » (purifier l’organisme) : éliminer les surcharges toxiniques
· « Docere » (enseigner) : transmettre le savoir
De grands noms émergent par la suite au cours de l’Histoire de la Santé parmi lesquels on peut citer Aristote ; Théophrate ; Dioscoride ; Pline l’Ancien et Galien pour l’approche de l’herboristerie. Mais aussi pour la naturopathie Hildegarde De Bingen ; Paracelse ; Sebastian Kneipp ; Louis Kühne ; Rudolf Steiner ; Paul Carton ; Alexandre Salmanoff ; Catherine Kousmine ; Johanna Budwig ; Pierre-Valentin Marchesseau ; André Lafon et Christophe Cannaud, chacun.e ayant apporté sa spécificité, un regard complémentaire et des pratiques innovantes et des concepts à l’instar de la Force Vitale ; des habitudes alimentaires ; des soins hydrothérapiques ;…
L’une des démarches principales de la naturopathie invite de facto aussi à la prévention et à l’auto-guérison même s’il s’agit d’un concept à appréhender avec prudence en ce sens que le corps a lui-même ses limites et qu’il est nécessaire de concilier les pratiques de médecine conventionnelle plus adaptées quand la maladie met en péril la vie de l’individu.
En naturopathie rénovée, celle-ci va respecter différentes phases en termes de protocoles :
· La phase préparatoire est le moment où la personne est invitée à exprimer ce qu’elle ressent afin de bien déterminer ses objectifs et ce qu’elle attend de la naturopathie.
Pour ce faire, différents bilans sont mobilisés :
- psychoémotionnels : Elixirs Floraux du Docteur Bach (établissement par ledit docteur de 38 états négatifs affectant la sphère émotionnelle et venant perturber le fonctionnement normal du cerveau ; ladite prise de conscience étant susceptible de provoquer une libération d’énergie) ; morphopsychologique (avec la mise en relation des traits physiques avec les traits de caractères inspirés de la Médecine Chinoise ; de la Médecine Ayurvédique ou d’Hippocrate) ; énergétique avec les méridiens et les chakras.
- physiques : iridologie (mise en rapport des différentes régions de l’iris de l’iris avec la recherche d’indices de vitalité en vue de préparer des protocoles de drainage et de revitalisation) / alimentaire (à la recherche d’aliments générant des toxines), …
La cure préparatoire va venir évaluer le terrain dans l’objectif d’enchaîner sur la phase de désincrustation dite de drainage.
Elle met donc en relief trois éléments importants de la vision naturopathique : la force vitale, la valeur de la toxémie et la perméabilité des filtres d’élimination ou émonctoires.
L’étude de la force vitale renvoie à la notion d’énergie qui circule dans le corps et la force morale dans la tête.
Les réserves de la force vitale de chaque personne sont concentrées dans trois grands réservoirs : les systèmes nerveux (cérébrospinal et végétatif) ; hormonal et énergétique. Les différents bilans mobilisés vont pouvoir apprécier la vivacité et la bonne santé des neuromédiateurs – particules élémentaires du système glandulaire- ; des hormones – particules élémentaires du système glandulaire- ; et de l’énergie – méridiens et chakras-.
Ce sont les indices tels que la force vitale ; la valeur et la quantité de toxines encombrant les humeurs et la perméabilité des filtres d’élimination comme les reins, les poumons, la peau, le foie/intestins qui sont appréciés via les bilans de terrain.
· La phase de désincrustation dite de drainage, quant à elle, a pour objectif de cibler les toxines, d’augmenter la perméabilité des émonctoires associés avec différentes techniques (appréhendées dans la partie II du mémoire dans le cadre du cas de l’anxiété généralisée) et de mettre en place des restrictions alimentaires, des régimes et des drainages divers.
· La phase de revitalisation consiste, enfin, à l’apport de substances nobles et riches en vitamines, en minéraux, en oligo-éléments, en « superaliments » et précède la phase dite de stabilisation (suite logique de plusieurs allers-retours éventuels entre drainage et revitalisation) pour accompagner la personne à trouver son équilibre de vie.
La naturopathie s’intéresse à toutes les dimensions de l’être humain : corps physique (perçu avec nos sens) ; corps énergétique (parcouru de méridiens) ; corps mental (pense, analyse, choisit) ; corps émotionnel (qui ressent) ; une autre dimension appelée conscience, qui veille, qui observe et qui serait au-delà de tous les autres corps.
De même directement reliée au terrain, la notion d’humeurs issue d’Hippocrate circulant dans le sang est primordiale. Celle-ci fait le lien entre la relation concrète relative à l’état d’insalubrité des liquides composant le corps (sang, lymphe, liquide extracellulaire et liquide interstitiel) et la notion de caractère (dans le sens de l’humeur psycho-émotionnel) (Cannaud et Monce, 2017). La pureté humorale est l’un des piliers actionnés par la naturopathie, celle-ci s’appliquant à purifier ces derniers et à proposer d’appliquer des règles d’hygiène de vie en vue de désencombrer les humeurs de toxines.
Les techniques naturopathiques sont mobilisées en fonction des cures pratiquées, avec discernement et prudence. Parmi lesquelles on dénombre la psychologie/approche émotionnelle ; l’alimentation ; les plantes et minéraux ; l’hydrologie ; l’exercice physique ; les massages bien-être ; les techniques réflexes de stimulation ; les techniques respiratoires ; les rayons et les couleurs et les aimants et magnétisme naturels.
#naturopathie #histoire #cures #naturopathiques